Visites et Séjours touristiques à Dourdan
Au cœur de la ville
Du mardi au dimanche
10h - 18h
Le début de la construction de cette belle église gothique remonte au milieu du XIIe siècle. Dédiée à Saint-Germain d'Auxerre, l'édifice ne comprenait que les deux travées du chœur et le transept. Les travaux se poursuivent jusqu'au début du XIIIe siècle, en même temps que le château voisin de Philippe Auguste.
Lors de la guerre de Cent Ans, l'église incendiée perd les parties hautes de la nef en 1428. Reconstruite et agrémentée de chapelles latérales au XVe et XVIe siècles, elle subit de nouveau des saccages pendant les Guerres de Religion.
A la fin du XVIIe siècle, la population augmentant, l'assemblée des paroissiens décide d'agrandir l'église. Le mur pignon du fond est abattu pour laisser place à une grande chapelle consacrée à la Vierge, rattachée au choeur par une courte travée, rendant désormais possible le tour du monument.
Pendant la Révolution Française, l'édifice est fermé et pillé. Confisqué comme bien national, il devient "Temple de la Raison Victorieuse" puis sert de prison. En 1795, l'église est rendue au culte sur l'insistance des habitants.
Au XIXe siècle, l'édifice mal entretenu, menace de devenir une ruine. A partir de 1868, grâce à un legs et aux participations financières de la Fabrique et de la Municipalité, les travaux de gros œuvres sont entrepris. Cette restauration, réalisée en moins de dix ans, donne une unité de décors qui fait de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, un bel exemple de l'art néo-gothique du XIXe siècle.
Flanquée de deux bas-côtés, elle présente une élévation à trois niveaux. Les grandes arcades, en arc brisé à double rouleau, reposent du côté droit sur de grosses piles rondes par l’intermédiaire de chapiteaux à larges feuilles. A gauche, les colonnes ont été remplacées au XIXe s par des piliers massifs sans chapiteaux.
Une voûte sur croisées d'ogives coiffe cette nef. Elle a été entièrement reconstruite au XIXes pour remplacer l'ancienne dont le poids excessif avait écarté les murs, écartement encore bien visible aujourd'hui. Toutes les clefs de voûte de la nef et du chœur sont ornées de rosaces. Les trois premières, qui à l'origine portaient les armes du Pape, du Roi et celles de l'amiral de Graville, ont été martelées à la Révolution.
Le fond du chœur s'ouvre sur la Chapelle de la Vierge par un grand arc ogival reposant sur deux colonnes néo-gothiques cylindriques par l'intermédiaire de chapiteaux à feuilles. Au-dessus de l'arc subsiste le reste du mur pignon primitif recouvert d'une fresque. La belle ferronnerie entourant le chœur a été réalisée par un artisan dourdannais, M. Baubion d'après un dessin de Eugène Viollet-le-Duc.
Elle forme le chevet de l'église.
Cette belle chapelle pentagonale, édifiée en 1690, est éclairée par quatre hautes baies dont les vitraux évoquent les mystères du Rosaire.
Le retable flanqué de quatre grandes colonnes de marbre noir est construit en 1648 à l'instigation d'Anne d'Autriche pour le chœur de l'église. Il est composé de trois statues en bois peint : Sainte-Geneviève (à gauche), une Vierge à l'enfant (au centre) et Saint-Joseph (à droite). Au dessus du retable figure un grand décor à la gloire de Dieu.
Au pied de la chapelle, une pierre tombale rappelle qu'en 1709 fut inhumé ici le poète Jean-François Régnard.
Œuvre du facteur d'orgue bordelais, Goyadin, élève de Cavaillé-Coll, il est inauguré en 1876 et remplace l’instrument du XVIIIes. L'orgue est classé au titre d'objet par les monuments historiques en 1981 et restauré en 1982.
De type symphonique, à caractère romantique, il est à transmission entièrement mécanique avec soufflerie à turbine électrique. Il se compose : d’un grand orgue de 56 notes, d’un récit expressif de 56 notes et d’une pédale de 26 notes.
La façade occidentale tire son intérêt des deux tours qui encadrent le mur pignon central. La tour nord, dite tour des cloches, la plus haute, est à trois étages. De plan carré, renforcée de contreforts massifs jusqu'au sommet, cette tour dégage une impression de puissance, encore accrue sur la face qui regarde la place par une tourelle d'escalier seulement éclairée de quelques meurtrières. C'est une véritable tour donjon comme on en voit dans la région.
La façade nord étale, tout au long de la grande place, sept travées. Trois d'entre elles sont occupées par des chapelles édifiées après les ravages de la guerre de Cent Ans. Elles sont éclairées par de vastes fenêtres ogivales à trois lancettes délimitées par des meneaux qui se ramifient diversement dans le plus pur style gothique flamboyant.
L'église est ouverte du mardi au dimanche de 10h à 18h.
Les messes sont le samedi à 18h30 et le dimanche à 11h00.
Contact : Secteur Pastoral Catholique
Quelques détails de la façade pourront sûrement vous surprendre